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  • Photo du rédacteurGeneviève Godin pht

Une relation sexuelle, ça devrait être le fun!

Dernière mise à jour : 13 mars 2018



La vie nous réserve parfois des surprises… un accouchement, une chirurgie, une relation sexuelle plus ou moins consentante, la ménopause… et hop, faire l’amour devient une source d’angoisse. Plusieurs femmes vivront au moins un épisode d’inconfort lors de relation sexuelle dans leur vie. Un certain pourcentage d’entre elles verront leur problème prendre de l’ampleur, au point de ne plus pouvoir avoir de relation sexuelle avec pénétration. Mais comment cela peut bien arriver?


QUEL EST LE PROBLÈME ?!

Les muscles du plancher pelvien sont situés entre le pubis et le coccyx. Une partie de ces muscles sont circulaires, comme les muscles de la bouche, et se situent autour de l’entrée du vagin. Ces muscles sont « volontaires », c’est-à-dire que vous pouvez les contracter comme les muscles de vos bras et de vos jambes (contrairement au muscle de votre cœur qui lui travaille de façon régulière sans que l’on doive lui demander). Lorsque vous vivez une situation inconfortable, douloureuse ou non désirée au niveau de la région vaginale, votre tête demande de façon inconsciente aux muscles de votre plancher pelvien de se refermer afin de ne rien laisser entrer. Lorsque cette fermeture est importante, on la nomme « vagi-

nisme ».


Une boucle peut alors se mettre en place.

La bonne nouvelle est que certaines choses peuvent être tentées afin de réduire, voir même éliminer ces douleurs!


SITUATIONS À RISQUE :

La cicatrice au périnée demeure douloureuse chez certaines femmes suite à l’accouchement. La douleur et l’appréhension peuvent mener à une baisse de lubrification, puis à de l’inconfort favorisant ainsi le vaginisme. Le massage de la cicatrice afin de la désensibiliser et de retrouver la souplesse de la région est à privilégier dès la guérison de celle-ci (plaie refermée, sans écoulement et sans les points de suture).

L’allaitement entraîne l’assèchement des muqueuses, toutes les muqueuses (que ce soit votre bouche ou votre vagin) ! Entreprendre une relation sexuelle, alors qu’il y a une baisse de lubrification (diminution de libido en lien avec la fatigue) et de la sécheresse vaginale, nécessite de la préparation! Un p’tit tour à la pharmacie en prévision d’une douce soirée est de mise !!

La ménopause amène son lot de changement et le vagin n’est pas épargné! Que cette période de la vie arrive tout naturellement ou bien subitement et de façon précoce par une intervention médicale (la grande opération avec retrait des ovaires, cancer du sein hormonodépendant ou radiothérapie de la région pelvienne), le résultat sera le même : l’atrophie vaginale s’amorce par manque d’œstrogène. La sécheresse vaginale et la fragilité des muqueuses s’installeront favorisant l’inconfort et les micro-blessures vaginales.


LA SÉCHERESSE VAGINALE ET LA BAISSE DE LUBRIFICATION :

Tout d’abord, il faut connaître deux produits en vente libre :

1. Le lubrifiant! Il est surtout utilisé pour les relations sexuelles. On le choisi à base d’eau, sans saveur ni odeur. (Il est bien fragile ce petit coin de notre anatomie !!!) Il est important de l’avoir à porté de main et de ne pas hésiter à en mettre (et en remettre !!!) même si ce n’est pas sexy!

2. L’hydratant vaginal! Il agit au niveau de la muqueuse vaginale afin de soulager les démangeaisons et la sécheresse, un peu comme une crème pour le visage ! Il est utilisé quelques fois par semaine, idéalement en soirée, pour le conserver en place toute la nuit. Les hydratants vaginaux que l’on retrouve en vente libre sont sans hormone.

Ces deux produits peuvent être utilisés simultanément et selon les besoins.


LE VAGINISME :

Cette fermeture de vagin, causée par la contraction des muscles du plancher pelvien, peut s’atténuer si l’on travaille les aspects suivants :

· La cause de cette fermeture (sécheresse, baisse de lubrification, douleur…)

· La souplesse des muscles à l’entrée du vagin (exercices avec les doigts ou avec des dilatateurs vaginaux)

· Le « contact non douloureux » de la région du périnée, les pensées agréables en lien avec cette région du corps, ne pas avoir de relations avec pénétration le temps de reprendre soi-même le contrôle…

Il est généralement plus difficile de remédier seule à cette problématique et c’est pourquoi il parfois nécessaire de consulter une physiothérapeute en rééducation périnéale. Celle-ci déterminera les causes, observera le périnée et enseignera les exercices appropriés à votre situation. En quelques séances la situation peut grandement s’améliorer !!!


EN CONCLUSION, il faut se respecter et mettre les chances de son côté afin de prévenir cette situation. Plusieurs femmes seront confrontées à cette problématique; certaines parviendront à y remédier seule, alors que d’autres auront besoin d’être accompagnées d’un professionnel. L’important est d’agir!!!


Et n’oubliez pas, un lubrifiant et un hydratant vaginal ce n’est pas la même chose 😉


Geneviève Godin pht

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